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Vernissage de l’exposition d’œuvres du M.A.C. au Lycée du Parc

Le vendredi 10 mars a eu lieu au Lycée le vernissage de plusieurs œuvres prêtées par le MAC Lyon ayant pour thématique le corps. Annoncé par un communiqué de presse, cet évènement a permis au proviseur de l’établissement, monsieur François Beckrich, de revenir sur cette collaboration de longue date. C’est dans le hall du lycée, non loin du Homeless Vehicle de l’artiste Krzysztof Wodiczko que s’est ouverte la visite. Grâce à madame Isabelle Bertolotti, directrice du musée, notre lycée a pu à nouveau accueillir de nouveaux chefs d’œuvres. La médiation entre ceux-ci et le public était assurée par des élèves de 2de et de 1re de l’option histoire des arts, encadrés par madame Oiry-Lecoutre, professeure au lycée du Parc. Le public s’est d’abord rendu dans la cour d’honneur . Les coursives abritaient alors plusieurs peintures de l’artiste Edi Dubien. Les tableaux présents ont été depuis déplacés en intérieur, en raison de l’humidité qui menaçait la conservation des œuvres. « Il s’agit pour l’artiste de déconstruire la masculinité de l’homme, ont déclaré les deux lycéens, ou du moins, de lui donner un autre aspect ». En effet, la nature se mêle à même l’humain, à travers cet écureuil surgissant dans le prolongement de la barbe d’un homme esquissé au crayon, ou encore de ces motifs végétaux qui ornent les vêtements de cet homme à l’aquarelle. Ce savant mélange permet dans une certaine perspective de substituer l’homme à l’animal, comme en témoigne l’Enfant sorcier. Au self, nous avons pu découvrir trois grandes photos de l’artiste Hans Neleman. Chacune mettait en scène un Maori, autochtone néo-zélandais, habillé à l’occidentale, en tenue de travail, en costume ou simplement vêtu d’un jean et d’un polo. Leur tatouage facial traditionnel contrastait avec leurs vêtements. Plus qu’une œuvre d’art, il s’agit là d’une véritable histoire. Ces Maoris se sont laissés photographier, chose rare, afin de délivrer un message aux Occidentaux : ils souhaiteraient voir les crânes de leurs ancêtres leur revenir. La cantine, après hésitations, a finalement été retenue pour accueillir ces photos. À la vue de tous, l’histoire maorie peut ainsi traverser les frontières. Depuis leur installation, ces tirages ont suscité de nombreux curieux. Ce vernissage s’est achevé là où il avait commencé, dans le hall de l’établissement, à côté de la salle des Actes. Les élèves nous ont alors présenté la dernière pièce de ce partenariat. Structure métallique, forme oblongue, couleurs vives… cet hébergement de secours pour les sans-abris ne passe pas inaperçu. Mises en place à Philadelphie ainsi qu’à New York, ces habitations mobiles ont finalement été retirées par ces villes. Selon les autorités publiques, elles rendaient compte de façon trop flagrante de la pauvreté. Bien plus qu’une œuvre, il s’agit également de rendre service à ceux qui n’ont pas même le strict nécessaire, et par là d’exprimer leur volonté : être vus. Le vernissage s’est enfin clôturé par un buffet offert par le lycée du Parc, dans la salle des Actes, permettant de réunir professeurs, étudiants et membres du MAC autour de l’art. Ce vernissage est aussi l’occasion d’annoncer la suite des évènements : le 23 mars prochain, à 18 h, se tiendra dans l’amphithéâtre du lycée une conférence publique de Matthieu Lelièvre, commissaire de l’exposition sur le corps dans les collections du MAC.

Adelaïde Segonne, étudiante en prépa ECG, 1re année.