Lycée du Parc à Lyon

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Les concours

Le recrutement par concours anonymes nationaux : le pire des modes de recrutement ?

Pilier du système des classes préparatoires aux grandes écoles , il fut l’objet de contestations multiples, surtout ces dernières années . Il fut chargé de tous les maux :

  • Privilégier la rapidité intellectuelle au détriment de toutes les qualités de profondeur du candidat.
  • Recruter sur des critères purement scolaires, au détriment de l’autonomie, de la faculté de persuasion du candidat etc.... qualités pourtant fondamentales dans l’exercice de sa profession ultérieure.
  • Favoriser la réussite par bachotage pur, en apprenant par cœur la solution à un certain nombre de problèmes classiques, au détriment de leur compréhension profonde.
  • Favoriser l’auto-reproduction d’une élite intellectuelle qui coïncide souvent avec une élite sociale, véritable caste privilégiée de notre société franco-française.
  • Constituer une anomalie fonctionnelle, digne du jacobinisme le plus étroit, parmi toutes les démocraties évoluées qui ont, depuis longtemps, abandonné ce mode de recrutement.
  • Constituer un marathon intellectuel et psychique bien trop stressant pour les candidats qui sont, finalement, sélectionnés sur leur seule résistance psycho-intellectuelle .
  • Etc....

Dans le domaine de la critique, l’imagination ne sait pas s’arrêter aux bornes fixées par le bon sens...

Mais on n’en connaît pas de meilleur !

En effet, ce mode de recrutement, s’il perdure depuis si longtemps doit tout de même présenter certains avantages indiscutables !

  • Par l’anonymat des copies d’écrit, il permet un jugement assez objectif des candidats et réduit au minimum tous les passe-droit que pourrait induire une bonne naissance.
  • Par le caractère national des programmes, il permet à tous les candidats de rester dans un système de proximité géographique tout en bénéficiant des possibilités d’intégration dans les meilleurs sites de formation français.
  • Enfin, et surtout pour les écoles les plus prestigieuses (Écoles Normales Supérieures et École Polytechnique), c’est l’un des systèmes d’études supérieures le moins coûteux pour les parents.

Une évolution raisonnée

Il semblait donc totalement déraisonnable de tout supprimer, de tout démolir dans une branche de l’enseignement supérieur qui reste (même les universitaires sont d’accord) le mode de transition le plus efficace entre l’enseignement secondaire et les exigences de l’enseignement supérieur. D’autant plus que les systèmes proposés en remplacement (recrutement sur dossier essentiellement) étaient loin de convaincre par leur efficacité et aussi leur coût, tant pour les parents que pour l’État.. Il fallait donc réagir et adapter le système aux besoins réels de l’univers technologique du futur.

La réforme de 1995

Les Grandes Écoles, en contact direct avec le monde de l’emploi, ont donc pris note de ces critiques et fait des propositions d’adaptation qui devinrent les grandes lignes de la réforme de 1995.

  • La diversification des épreuves, en particulier l’introduction des TIPE et d’épreuves de Travaux Pratiques à l’oral.
  • L’évolution de l’état d’esprit des épreuves écrites qui, dans les sciences expérimentales, tend à privilégier l’aspect pratique et qualitatif au détriment des purs calculs.
  • L’évolution de l’état d’esprit des épreuves orales qui devient de plus en plus un dialogue raisonné sur un sujet défini, sans que la résolution rapide de l’exercice proposé soit indispensable à l’obtention d’une excellente note.
  • L’introduction, tant à l’écrit qu’à l’oral, de questions de culture scientifique qui mettent en valeur les qualités de curiosité et de recherche des candidats.

Réformes de détail diront certains ; profonds bouleversements prétendront d’autres ! Quoi qu’il en soit, l’application depuis cinq ans de ces nouveaux critères a nettement fait évoluer le monde des concours de recrutement.

Et dans la pratique ?

Les classes préparatoires aux grandes écoles du Lycée du Parc ont abordé cette nouveauté avec bonne volonté et bon sens ; tous les enseignants ont joué le jeu de la réforme pour la plus grande efficacité de la préparation de leurs étudiants.

Décidément, le monde souvent qualifié de sclérosé et réactionnaire des enseignants de classes préparatoires semble faire preuve d’une adaptabilité qui en surprend plus d’un !


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