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L'aménagement des transports

Le développement de l'habitat et des activités économiques a non seulement entraîné une expansion de l'agglomération mais est aussi à l'origine de nouvelles pratiques sociales de l'espace urbain marquées par un important développement des déplacements. Ainsi le PDU, c'est-à-dire le Plan de Déplacements Urbains de l'agglomération lyonnaise a été élaboré puis adopté en 1997 par le SYTRAX ( Syndicat des transports du Rhône et de la région lyonnaise ). Il donne la priorité aux transports en commun, aux deux roues, aux piétons afin de réduire la présence de la circulation automobile en ville et d'établir un plus grand équilibre entre les divers modes de déplacements.
Toutefois, ce sont les déplacements par voiture qui ont progressé le plus fortement au cours de la période 1986-1995 ( + 23% ) ce qui explique la hausse du taux de motorisation et le développement de l'usage automobile. De même, la mobilité journalière par personne a progressé de 11% dans cette même période. Cette tendance ne cesse de se renforcer malgré les améliorations apportées aux réseaux urbains. Ainsi, on peut distinguer les routes, autoroutes et voies ferrées des transports en commun. La ville de Lyon est un carrefour important. En effet, c'est le second carrefour ferroviaire français ( TGV ). Aussi, plus des 2/3 des transits européens empruntent les 3600 km du réseau autoroutier de l'aire lyonnaise. La voie d'eau et l'activité aero-portuaire demeurent toutefois en retrait.

Un effort important a été fait par l'aménagement des grandes voiries urbaines et périurbaines afin de résoudre les problèmes des embouteillages de Fourvière ( due à la jonction des autoroutes A6 et A7 ) et pour faciliter les déplacements à l'intérieur de l'agglomération. Un contournement Est a ainsi été crée en 1993 pour éviter l'autoroute A46 et CD300. Mais cela reste une solution provisoire. La deuxième des priorités est d'améliorer la circulation à l'intérieur de l'agglomération en réalisant le bouclage du périphérique et en développant les transports en commun. La politique communautaire a cherché à assurer un équilibre entre les deux modes de transports sans vouloir faire un choix trop radical. Elle a donc favorisé l'amélioration du réseau des transports en commun.

Afin d'y parvenir, le PDU adopté en 1997 avait différents projets pour limiter la circulation automobile en ville, de résoudre certains problèmes d'environnement et faciliter les voies d'accès au centre-ville : le développement des lignes de métro et des autobus, la création de deux lignes de Tramway, ainsi que les parkings de dissuasion aux terminus des lignes. De plus, le PDU avait envisagé l'adoption d'un plan de circulation, une nouvelle politique de stationnement en centre-ville, ainsi que la création de l'extension de zones piétonnières et cyclistes.
A présent, le réseau TCL ( Transports en Commun de Lyon ) dessert la totalité des 55 communes de la COURLY, plus 7 communes périphériques soit au total 609 km². Avec ses 92 lignes, le réseau lyonnais offre un maillage de plus en plus adapté aux besoins de cette métropole. La STCL ( société du transport en commun ) gère le réseau de bus et de métro. Elle doit entretenir un réseau de 1000 km, accueillant 750000 voyageurs par jour avec environ 1138 véhicules et 3800 salariés.
En 1978, les lignes A et B jusqu'à la Croix Rousse sont mis en service.Puis, en 1991, la ligne B a été prolongée jusqu'à Jean Macé. Depuis le 4 septembre 2000, après 5ans de travaux, la prolongation de la ligne B jusqu'à Gerland a été mise en service. Aujourd'hui, cette ligne compte 3 stations de plus et a vu sa longueur passer de 3.8 à 6.4 km.

Cette année 2000 a également été l'occasion d'inaugurer le retour du Tramway ( précisément le 18 décembre 2000). En effet, un 1er tramway avait été déjà été mis en service en 1893 reliant Saint-Jean à Sainte-Foy. De même, un Tramway à vapeur, soi-disant avant gardiste fut lancé le 1er Septembre 1888 sur la ligne Saint-Fons mais ces machines furent reléguées au bout de 7 ans d'activité car elles tombaient régulièrement en panne et provoquait des nombreux embouteillages à cause de leur faible capacité d'autonomie. Lyon possédait un réseau extrêmement dense avec des centaines de kilomètres de rail. A l'époque, le développement du tramway se faisait essentiellement à l'Ouest tandis qu'aujourd'hui, il est volontairement orienter vers l'Est. Le Tramway venait concurrencer la ligne de métro et il stoppa le développement de la ligne B vers le Nord de Lyon et Villeurbanne. C'est en 1956 que Lyon ferma sa dernière ligne de Tram, laissant ainsi place au trolley-bus et autobus.
Le PDU a pour projet d'ouvrir 4 lignes de tramway reliant le centre-bille à la banlieue. Aujourd'hui, seules 2 lignes sont en services T1 et T2 ( Perrache-Doua, Perrache-Parilly ). Le tramway est électromagnétique, ainsi il est plus écologique. De plus, le tramway étant un moyen de locomotion sur l'extérieur au contraire du métro, il permet une meilleure sécurité relative aux personnes âgées. Le PDU devrait considérablement modifier les modes de transports de l'agglomération.

Après une année 2000 très chargée, 2001 s'annonce comme une charnière pour le réseau. Les équipages sont très mobilisés pour l'exploitation du tramway et sur sa billetique, système qui va profondément modifier les relations entre la clientèle et autoriser souplesse et créativité dans l'offre tarifaire. Des orientations politiques fortes seront prises pour définir dans la logique du PDU, les axes forts du réseau, moyens de résoudre la saturation du métro, d'améliorer la sécurité et de lutter contre la fraude.
Le développement et la modernisation du réseau lyonnais ont entrainé une accélération des échanges avec les grands réseaux urbains européens. Mais malgré une hausse importante de l'offre et de la qualité des transports en commun, ceux-ci n'ont réussi à prendre en charge que très partiellement l'augmentation de la mobilité et n'ont cessé de perdre du terrain sur la voiture particulière.

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