La population

Même si la population lyonnaise tend à se stabiliser aujourd'hui, ceci n'était pas le cas dans le passé. Aux environs de 1830, Lyon ( agglomération ) ne comptait que 165 459 habitants et pour Lyon-même, 133 715 habitants. Le nombre de lyonnais n'a cessé de s'accroître ces 150 dernières années. Cette évolution a manifestement poussé les limites de la ville, ce qui lui a permis d'absorber d'autres villes aux alentours. Les raisons de cet accroissement sont de natures diverses et elles varient selon les périodes historiques. En effet, la politique et les raisons économiques et sociales ont amené les individus à s'installer dans l'agglomération. Nous allons nous intéresser à cette évolution et tenter d'expliquer les raisons de cette forte croissance.

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Comme nous le montre le tableau, la population de l'agglomération lyonnaise est estimée à 170 000 habitants en 1850. Cette population a doublé entre la guerre de 1870-71 et celle de 1914-18 essentiellement au profit de la rive gauche. Ainsi, de 1881 à 1968, elle passe de 376603 à 535000 habitants. Attirée par le dynamisme industriel, la population s'installe principalement à l'Est où l'on compte aujourd'hui les 2/3 de la population. De plus, de 1990 à 1999, Lyon se repeuple rapidement avec un accroissement de 30000 habitants (1990: 415479 habitants , 1999: 445274 habitants ). Cette croissance démographique s'explique d'abord par un excédent des naissances sur les décès de 24000, ensuite par un redressement du solde migratoire. L'excédent des arrivées sur les départs est de 6000. Enfin, un autre facteur rentre également en compte dans cet accroissement: le dynamisme du marché du travail attire les populations extérieures.
A l'inverse de l'ensemble du département Rhône-Alpes, la population de Lyon rajeunit avec une tranche d'âge des 20 à 39 ans qui augmente de 14,1% alors que le taux des plus de 60 ans a tendance à baisser (- 3,4% ).
Ceci s'explique par l'arrivée de nouvelles personnes , généralement des jeunes, venus pour continuer leurs études ou cherchant un emploi. La catégorie des plus âgés a quitté Lyon au cours des dix dernières années. En effet, arrivées à l'âge de la retraite, les personnes âgées retournent dans leur région d'origine ou partent s'installer dans le midi. Mais si Lyon rajeunit, en revanche la taille moyenne de ses ménages se réduit. La moyenne par foyer est actuellement inférieure à deux personnes ( 1,99 ). Les personnes vivant seules sont de plus en plus nombreuses (26,9% de plus qu'en 1990 ); ainsi le nombre de ménages de plus de trois personnes diminue de -0,8%. Ceci entraîne une augmentation considérable du nombre de logements.

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La population est inégalement répartie suivant les différents arrondissements. L'étude des résultats fait apparaître un véritable boom démographique dans les 3ème et 7ème arrondissements alors que la population a faiblement augmenté dans les 1er, 4ème, 5ème et 6ème arrondissements. En revanche, le 2ème et, dans une moindre mesure, le 9ème arrondissement ont fait face à un solde négatif. Avec 12226 habitants de plus qu'en 1990, le 3ème arrondissement connaît la progression la plus spectaculaire à l'échelle de la ville. Les secteurs Villette, Paul Bert et Dauphinée Sans-Soucis sont les principaux pourvoyeurs de la population lyonnaise. Les nouveaux arrivés du 3ème sont de jeunes ménages avec enfants puisque entre 1990 et 1999 les écoles maternelles et primaires de l'arrondissement ont enregistré l'inscription de 1150 nouveaux élèves. Au contraire, dans le 2ème arrondissement les logements familiaux continus de céder leur place aux bureaux et aux commerces. La presqu'île, quant à elle, compte 632 résidents de plus qu'en 1990.

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La population se concentre essentiellement dans le 3e et le 8e arrondissements pour les raisons évoquées plus haut. En revanche, les 1er, 2e et 4e arrondissements n'ont pas évolué et leur nombre d'habitants reste peu élevé. De même, de 1990 à 1999, la population s'est faiblement accrue accompagnée d'une majorité féminine.

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Lyon compte aujourd'hui plus d'un millions d'habitants ce qui fait d'elle la 2e plus grande agglomération de France, concurrencée par Marseille. Cette forte croissance s'explique par différents facteurs notamment par l'exode rural. Ce phénomène s'est d'autant plus renforcé ces dernières décennies avec l'immigration, ce qui a accentué son poids démographique. Or, il existe désormais des disparités ; la ville prend une nouvelle tournure notamment entre le rajeunissement de la population et le départ de certaines catégories sociales vers les banlieues où ils espèrent trouver calme et sérénité. La population lyonnaise ne s'est pas répartie également au sein même de la ville, d'autant plus qu'au cours du temps, on a pu constater la formation et le regroupement d'individus de même classe sociale, ce qu'on peut retrouver dans les différents quartiers et arrondissements.